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La rouge ou la bleue?

VIP-Blog de pilulerouge
  • 5 articles publiés dans cette catégorie
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  • Créé le : 07/10/2006 01:14
    Modifié : 08/03/2007 00:02

    Garçon (99 ans)
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    Le mensonge (et le défi) de l'Éducation

    08/03/2007 00:02



    Trop bon, je mets ici ma version résumée du texte de C. Bolduc. Il fait allusion à Benoît Séguin, enseignant et auteur, qui déjà en 1996 dénonçait nos illusions collectives face à l'éducation de la jeunesse, dans son pamphlet "Pour en finir avec l'école sacrifiée", toujours aussi pertinent en 2007 et à lire.

    Je reproche seulement à Bolduc d'avoir choisi Lagacé comme locomotive. Non pas que j'adore Lagacé, loin de là, mais je trouve cette amorce un peu facile.

    Le syndrome Patrick Lagacé
    publié le mardi 6 mars 2007
    par: Christian Bolduc

     

    Suite au passage remarqué de l'ineffable Patrick Lagacé à tout le monde en parle, il m'a semblé pertinent de ressortir un texte qu’il avait écrit pour le s@ns p@pier, journal électronique de la Téluq. Son article traite de la faillite de l'éducation au  Québec et du livre publié par trois enseignants québécois, « Le grand mensonge de l'éducation ». Lagacé y fait ce commentaire qui a provoqué l'ire de tout le monde dans mon entourage : « Les mots sont trop compliqués dans Le Devoir (le quotidien). Je n'arrive pas toujours à les comprendre ». Cette réflexion, provenant d'un pseudo leader d'opinions et diplômé universitaire en journalisme (université d'Ottawa), doit sérieusement nous inquiéter non seulement sur la formation académique qu'il a reçue mais aussi sur la médiocrité, l'ignorance et l'abrutissement qu'il répand dans la presse à cause d’un jugement déficient et d’une culture absconse, inintelligible et aliénante.

     

     

     

    Le grand mensonge de l'éducation

     

     

     

    L'éducation au Québec est en faillite philosophique, selon trois enseignants québécois Luc Germain, Luc Papineau et Benoît Séguin, un trio d'irréductibles professionnels qui réfléchissent sur les fondements de l'éducation au Québec. Le postulat auquel ils arrivent est fort simple : a-t-on abandonné notre jeunesse sur l'autel de la facilité, du laxisme, du plaisir puéril, de l'hypocrisie, de la médiocrité et de l'inconscience ?

     

     

     

    En 1995, le gouvernement du Québec annonce des états généraux sur l'éducation. Le constat est alors proprement alarmant : seulement 65 % des élèves obtiennent leur diplôme d'études secondaires. Dans leur grande sagesse, les commissaires proposent donc de réformer l'approche pédagogique pour augmenter le pourcentage de réussite à 85 %. Si l'initiative est noble, les moyens sont plus proches des intérêts politiques que sociétaux solides et désintéressés. La réforme, affirme Luc Germain, élimine l'apprentissage des connaissances fondamentales (par son transfert du maître à l'élève) par des compétences transversales. On réduit le rôle du maître à celui d'accompagnateur dans la démarche individuelle, intuitive et libre de l'individu par une négation de l'échec, de l'effort, de l'autorité et de l'adversité. L'enfant devient maître de sa démarche sans avoir la lucidité, l'expérience et l'empirisme requis pour raisonner ses apprentissages et leur finalité.

     

     

     

    Le symbole le plus connu de la réforme scolaire est l'élimination de la notation numérique avec mention échec pour la remplacer par des lettres qui éliminent la non-réussite de la démarche et des objectifs à atteindre. Par exemple, un élève qui n'atteint pas les objectifs obtiendra la mention « en processus de réussite » au lieu de la mention normale d'échec. On préfère ainsi l'illusion de la réussite et l'hypocrisie politique aux conséquences d'un tel laxisme. Et c’est justement cette inconscience qui mène à la dépression, au suicide, à la violence.

     

     

     

    C’est une absurdité que s’imaginer qu'un élève peut lui-même orienter ses apprentissages en fonction de ses besoins. Sans encadrement et possibilités de confrontation avec ses limites intrinsèques, on enlève au jeune l'essence de ce que fait l'éducation : donner aux nouvelles générations une compréhension de plus en plus multipolaire des problèmes qui lui sont posés au quotidien. Il en va de notre capacité collective à se projeter dans l'avenir, de raisonner l'avenir par la connaissance du monde. Et pour qu'un enfant se projette dans la société, il faut que la société se projette d'abord en lui.

     

     

     

     

     

    Nature et finalité de l'institution scolaire

     

     

     

    Avec un taux de décrochage oscillant autour de 35 %, la question est la suivante : comment former les jeunes sur un plan civique, intellectuel et professionnel pour en faire des  citoyens à la fois libres, responsables et lucides avec les outils adéquats pour résister aux contingences et exigences de la vie civile et politique ?

     

     

     

    La vie d'aujourd'hui est complexe sous plusieurs plans et nécessite plus que jamais des connaissances fondamentales éclectiques, des valeurs solides, du jugement, une méthode, de la discipline et un cadre affectif que la famille a maintenant plus de mal à assurer. C'est alors que l'école doit jouer le rôle de travailleur social, de psychologue, de sociologue, de criminologue, de parent, de protecteur et aussi d'éducateur. En diluant son rôle traditionnel de formateur, on tend ultimement au suicide collectif.

     

     

     

    On oublie que l'humain atteint l'excellence en se confrontant à son ignorance et ses échecs par l'effort et l'abnégation, non par le mirage de réussite et l'absence de souffrance. On s’imagine que l'enfant ne doit pas être bousculé, déstabilisé ou contrarié lorsqu'il fait ses apprentissages. Que fera l'élève lorsqu'il sera confronté à l'adversité? Comment fera-t-il pour survivre à un échec?

     

     

     

    Le grand mensonge

     

     

     

    Le grand mensonge est là, dans l'incapacité collective des Québécois à viser l'excellence par l'effort et la hiérarchisation des objectifs par une vision réaliste. On préfère se complaire dans une diplômation dopée par la nécessité de justifier les 13 milliards de dollars engloutis chaque année dans son fonctionnement.

     

     

     

    La qualité de la langue parlée et écrite est le reflet d'une pauvreté culturelle historique engendrée par le nivellement vers le bas et l’abandon de la discipline par des adultes  débordés par des enfants-rois de plus en plus acculturés par Internet, la télévision, la publicité et le cinéma.

     

     

     

    Le grand mensonge, c'est aussi refuser ce que fait l'école depuis toujours : imposer une formation minimale uniforme à tous les citoyens en devenir. Le grand mensonge, enfin, est de ne pas voir la médiocrité généralisée d'une société sclérosée par sa cécité historique et ses lubies de colonie abandonnée à sa pauvreté intellectuelle multiforme.






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